Bon ménage

19 octobre 2018 Agnès CuisineSalle de bains

La semaine dernière, j’ai assisté à une réunion à l’association La Boîte à Outils de la Famille sur le thème du ZÉRO DÉCHET.

J’espérais bien y apprendre quelques astuces supplémentaires sur les questions que l’on se pose immanquablement quand on cherche à limiter son empreinte écologique, notamment Priorité à quoi pour les compromis? (il est rare de trouver tous les produits dont on a besoin en version locale, Bio, ET non suremballée… on finit par revenir des courses les mains vides, et on mange quoi?) et Comment faire participer toute la maisonnée? (C’est toujours la même qui lave les gourdes, pailles, et autres ustensiles réutilisables…).

Bon, au final pas de grande révélation mais une situation partagée par d’autres, on se sent moins seule, c’est toujours ça.
Et un témoignage très intéressant qui a ajouté une idée à tester à ma liste.

En effet, une maman a raconté participer au défi Zéro Déchet Zéro Gaspi organisé par la ville d’Amiens. Il s’agit de commencer par ne rien changer à ses habitudes pour peser ses poubelles et avoir une valeur de repère pour constater l’effet des actions qui sont alors mises en place: formation à un tri efficace, avec visite de l’usine de recyclage, au compostage, ateliers de cuisine zéro gaspi, fabrication de produits maison, aide à la réparation et au réemploi, …

J’ai pris quelques notes:

  • L’association En savoir plus tient un Repair Café 52 rue du vivier certains mercredis.
  • En plus des magasins Bio Rayons Verts et Bio c’ Bon du centre ville, il y a un magasin de vrac Day by day 25 rue du Général Leclerc.
  • L’application Too Good To Go permet d’acheter à prix bradés les produits invendus d’un commerçant en fin de journée. Bon, j’ai pas de smartphone…
  • Pour ceux qui recherchent des pailles lavables autres qu’en plastique, il y en a chez Alice Délice® (avec goupillon de lavage).

Et l’idée: utiliser les chutes de tissu pour faire ses propres éponges!
Je n’y avais pas songé, considérant le problème du produit jetable résolu quand on l’achète issu de matières naturelles et compostables (Carréponge La droguerie écologique®).
Mais maintenant je réalise que je peux mieux faire, puisqu’au lieu d’acheter un produit, je le fabrique à partir de ce que j’avais l’intention de mettre à la poubelle!

Défi accepté. Après renseignement sur internet, j’ai testé 2 options: l’éponge cousue et l’éponge crochetée (pseudo-tawashi pour ceux qui connaissent).

L’éponge cousue:
J’ai utilisé une chute de drap et un bout de sac en lin en fin de vie (après plusieurs raccommodages faut savoir se dire qu’il y a une fin à tout…) en guise de faces, et une chute de jersey repliée sur elle même pour la garniture absorbante. La méthode est simple: coudre les deux faces sur 3 côtés, retourner, introduire la garniture, et coudre le 4é côté (j’ai replié le bord vers l’intérieur).
Avantage: la partie grattoir est plus efficace qu’une lavette;
Inconvénient: la partie éponge est légèrement moins absorbante mais surtout sèche moins vite. Attention donc aux développements microbiens, pensez à la mettre au lave-vaisselle régulièrement!

L’éponge crochetée:
Il faut d’abord préparer le « fil » en coupant des bandes d’environ 2 cm dans des chutes de tissu. Selon le tissu en question, les bandes seront plus ou moins longues mais vu la destination finale je ne m’inquièterais pas trop d’éventuels noeuds apparents… Petite astuce dans cette vidéo pour faire des longues bandes, mais elle part quand même d’un T-shirt: How to make T-shirt yarn. Note: un tissu non jersey peu s’effilocher un peu plus et sera moins absorbant, mais je pense que ça se tente, notamment ça peut mieux sécher.
Pour la version test, j’ai utilisé un reste de Hoooked Ribbon XL, un gros fil composé de matières 100% recyclées.
Donc avec mon plus gros crochet, le n°10, j’ai fait 8 ml, 1ml pour tourner, puis 1 ms dans chaque ml, 1 ml pour tourner et on recommence pendant 6 rangs en tout. On obtient un rectangle de la taille approximative d’une éponge. On peut s’arrêter là, mais j’en ai fait un 2e, pour les assembler par une bordure en ms à l’envers (point écrevisse), en rajoutant une maille dans chaque coin, et en faisant 8 ml à la fin, puis 1 mc dans la 1ère maille de la bordure, ce qui forme une petite sangle, facultative là aussi, pour la suspendre au robinet.
Avantage: néant;
Inconvénient: la prise en main, et les aspérités de surface qui obligent à passer plusieurs fois au même endroit.

Personnellement la conclusion est sans appel: je préfère de loin l’éponge cousue à celle crochetée, mais reste à voir sur le long terme si l’humidité résiduelle pose problème…

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