Marché alternatif
D’habitude, nous profitons du dimanche matin pour acheter des produits frais, de saison, et locaux, au marché des Halles du Beffroi.
Mais ce week-end était différent: un Marché des Alternatives était organisé à Biocoop, et j’y tenais un stand « Comment faire sa lessive et ses cosmétiques? ». Je remercie au passage tous ceux qui étaient présents pour leur participation et leur gentillesse.
Nous n’avons malheureusement pas pu y rester toute la journée, mais juste assez pour approfondir un sujet qui nous intéresse depuis un moment, et encore plus particulièrement depuis l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon: puisque le gouvernement français n’a toujours pas l’intention de renoncer à produire de l’électricité par technologie nucléaire, nous pouvons, à notre échelle, renoncer de consommer cette énergie en choisissant un fournisseur d’électricité s’approvisionnant auprès de producteurs d’énergies renouvelables (et investissant dans la production de ce type d’énergies). Le seul que je connaisse et qui était présent aujourd’hui est Enercoop, société coopérative d’intérêt collectif, à but non lucratif et à vocation de service public, moi ça me met en confiance.
J’avais lu un article sur cette entreprise dans une revue spécialisée comme on en trouve à la caisse des épiceries bio et avais rangé l’information dans la case « à faire quand on aura un peu plus de moyens » au motif qu’ils annonçaient des tarifs un peu plus élevés que la moyenne. Mais à force d’entendre à la radio « augmentation du prix de l’électricité » par ci, « augmentation du prix des énergies » par là, je me suis dis que ça vaudrait peut être le coup de demander combien ça coûte réellement, quitte à mettre quelques euros de plus par mois.
Et comme on peut demander un devis, c’est ce que nous allons faire!
Verdict au prochain épisode…
Pour ce qui est de la remise en question de nos habitudes de consommation (thème de la journée), je retiens les points où l’on a déjà tout bon:
- achats bio en magasins spécialisés et (pas toujours bio mais) locaux sur les marchés,
- achats réfléchis sur l’origine et l’impact écologique,
- soutien social avant le prix,
- préférence pour les produits peu emballés,
- simplicité,
- tri des déchets, compostage (d’ailleurs il faudra que je vous raconte comment se portent nos vers en ce début de printemps…);
et les points à améliorer:
- s’inscrire à une AMAP (il faut s’engager sur la durée et on a toujours dans l’idée d’arriver à retourner vivre à Bordeaux… de toute façon il y a une liste d’attente),
- remplacer les casseroles et poêles en téflon par un matériau non toxique (inox, mais c’est beaucoup plus cher…).
Je cite également certains conseils que je ne retiendrai pas:
- cuiseur solaire (on risque de manger froid environ 11 mois sur 12… ;)),
- aliments du jardin (on va tout simplement crever de faim, j’ai jamais réussi à récolter que ce qui pousse tout seul…),
- végétarisme (je consomme de la viande, souvent bio sinon de producteurs locaux, 2 à 3 fois par semaine maximum, pour le poisson j’avoue me rabattre facilement sur les surgelés, mais de marque Findus®, qui proposent des produits labellisés « pêche durable » (Marine Stewardship Council) et sans huile de palme),
- chauffage par géothermie, solaire, ou biomasse (nous sommes locataires),
- 0 bouteilles en plastique (encore une fois, on est locataire donc difficile d’installer un osmoseur, ceci dit on boit majoritairement de l’eau du robinet),
- pas de congélateur, petit frigo en été (d’accord pour limiter les surgelés à ceux fait maison mais moi je crois à la nécessité de la chaîne du froid, ça m’arrange quand j’ai des restes, et je n’aime pas jeter la nourriture),
- se soigner par la naturopathie plutôt que par les médicaments allopathiques (c’est suivant les cas, mais je ne tiens pas à y rester…).
Je comprends qu’on n’ait pas envie de refuser la médecine allopathique à tous les coups ! Quelques soient les griefs qu’on ait contre elle (et il y en a!), il y a des fois où ça sert … 😉
Au passage je ne suis pas sûre que le label « Pêche durable » tienne bien compte des espèces menacées listées par Greenpeace (il y a même les crevettes dedans… c’est dire que le thon rouge n’est que l’argument « bonne conscience française » !!!). D’ailleurs le poisson, rien ne dit que ce soit mieux que la viande d’un point de vue écologique… et santé (métaux lourds, micro-déchets plastiques etc…)
Pour Enercoop, j’y songe depuis un bout de temps, et normalement c’est environ 30% de plus sur la facture. Et ils essaient théoriquement de donner des pistes pour baisser sa consommation de 30% et alléger ladite facture. C’est un effort, mais en même temps j’ai toujours entendu dire que c’était le seul fournisseur sérieux d’électricité verte ! Donc j’espère que ce premier contact vous motivera… Et je serai curieuse d’en savoir plus si vous vous y mettez !
Et pour le reste, s’il y a bien une chose que je comprends, c’est qu’on ne peut pas tout faire ! Faire de son mieux est déjà génial !
je relis mon post, et pour rigoler (?) sur les poissons : ..; et bientôt radioactivité et plutonium ! 😀