Première

9 juillet 2009 Agnès Cuisine

D’ordinaire, je m’efforce de cuisiner moi-même les légumes: c’est meilleur, ça revient moins cher, et on sait exactement ce qu’on a mis dedans. Mais il y en a un pour lequel je faisais exception: l’artichaut. Sortir le cuit-vapeur pour 2 pauvres spécimens, et n’en retirer que si peu à manger, je trouvais ça pas rentable. On s’offrait donc le luxe d’un bocal de coeurs d’artichauts de temps en temps, mais c’est franchement un luxe.

Je connaissais la petite variété violette, les artichauts poivrades, mais ne savais pas trop comment les apprêter… Jusqu’à ce reportage sur Rome que j’ai vu l’autre jour, ça donnait envie d’aller se rafraîchir dans leurs fontaines et de goûter à tous ces bons produits méditerranéens! Bon, clairement, la bonne femme du marché qui les préparait par marmites entières avait des années d’expérience pour le coup de main en ce qui concerne l’épluchage, mais qu’importe, je me laisse tenter par l’aventure!

Me voilà munie de mon bouquet, d’un économe et d’un couteau. J’ai fureté un peu sur internet pour avoir des détails plus précis, puis procédé comme suit: tout d’abord coupé la queue en en laissant environ 2 cm, ensuite enlevé les feuilles externes, qui sont les plus coriaces, puis coupé le bout (1/3 à peu près), et taillé en biseau le 2e tiers. Cette dernière opération s’appelle tourner les artichauts, car en théorie on l’effectue couteau fixe, en faisant tourner l’artichaut, mais soit j’ai un mauvais couteau (et je préfère, je serai capable de me couper un doigt bien trop facilement!), soit c’est le manque de pratique, toujours est-il que j’ai retourné les artichauts sur ma planche à découper et taillé le bout en biais, verticalement, bien plus facile, même si moins spectaculaire j’en conviens.
Ensuite je les ai lavés à l’eau citronnée, pour éviter qu’ils noircissent. Pour cela (comme pour la salade d’ailleurs), je remplis l’essoreuse à salade plutôt qu’un évier entier, c’est un peu d’eau d’économisée en plus.
J’ai choisi de les faire cuire, car ça peut se manger cru mais je préfère tester l’épluchage avant. Après passage quelques minutes de chaque côté (coupés en 2) dans l’huile d’olive, j’ai rajouté 1 verre de riz et 2 verres 1/2 d’eau et laissé mijoter environ 30 min. Bien sûr on assaisonne comme on aime: sel, poivre, ail, persil, … Et on peut également modifier l’accompagnement: avec des tomates en morceaux et des olives noires ça pourrait être pas mal aussi.

Très important, le riz: il s’agit ici de riz long, et donc de Camargue s’il vous plaît! En effet, il est scandaleux que les agriculteurs français en soient réduits à vivre de subventions sous prétexte que le riz du tonton ricain est moins cher! Et quand c’est bio c’est encore mieux bien sûr. La marque que je trouve à Biocoop c’est Heureuse Campagne®. J’aime bien mélanger un sachet de riz semi-complet et un sachet de riz rouge dans une de mes boîtes favorites, c’est plus sympa à la présentation.

A servir chaud ou froid, selon la météo...

A servir chaud ou froid, selon la météo...

Après dégustation, un petit renseignement qui peut se révéler utile: les feuilles les plus coriaces sont en fait les violettes. J’aurais pu en enlever une 2e rangée…

étéplatrecette


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