Un Noël en toute simplicité
Qui ne s’est jamais dit « cette année, on fête pas Noël », à la vue de toutes ces pubs pour jouets et autres parfums qui nous inondent dès le mois d’octobre? Autant partager un bon repas en famille à côté du sapin me tient à cœur, autant chercher qu’est ce qui pourrait bien faire plaisir ou être utile à untel et untel puis courir après dans les magasins devient plus un fardeau qu’autre chose d’année en année. Ajouté au fait qu’on a un peu manqué de temps pour y penser (et attendu les indemnités journalières de congé maternité assez impatiemment au moment ou j’aurais encore pu parcourir les boutiques…), je me suis dit: cette année, ça sera du fait maison!
Une idée que j’avais retenue en lisant un article sur Banlieusardises c’est les GALETS DE BAIN EFFERVESCENTS: à priori faciles à préparer, marrants à utiliser, et sympa de se prélasser dans un bain aux senteurs fruitées.
Il faut tout d’abord s’équiper de 2 verres de bicarbonate de sodium, 1 verre d’acide citrique, 1 verre d’amidon de mais, 1 vaporisateur d’eau, du parfum, du colorant, et des moules à glaçons de formes variées. J’étais partie sur 3 idées originales mais n’ai eu le temps de faire que les deux premières:
- petits cœurs aux fruits rouges: extraits aromatiques naturels de fraise des bois et de framboise, eau florale de rose, et jus de bettrave pour la couleur;
- mini-lingots aux agrumes: huiles essentielles de citron et orange amère, extrait de pépins de pamplemousse, eau de fleurs d’oranger, et ocre jaune comme teinte;
- pommes sauvages de la forêt: huiles essentielles de pin, cyprès, et citron, eau florale de mélisse, et chlorophylle en guise de pigment vert.
Je pense que j’aurais pu faire encore plus simple en choisissant des colorants issus du placard à épices (curcuma, paprika, …), mais j’avais un peu peur que ça modifie l’odeur (et pas le temps de faire plusieurs tests).
Le procédé est tout simple: on mélange les poudres et on les humidifie à coups de vaporisateur petit à petit et sans cesser d’homogénéiser. J’ajoute les ingrédients liquides vers la fin (pour pas que les parfums s’évaporent). Quand la masse reste compacte si on la serre dans une main, elle est prête à être tassée dans les moules. Ensuite il faut laisser sécher pendant 24h pour que les galets soient bien solides et les conserver à l’abri de l’humidité.
Pour rester dans l’art de se faire du bien, j’ai complété ces petits présents par des SAVONS. N’en n’ayant jamais fait jusqu’à maintenant et ne souhaitant pas manipuler de la soude (pas tant par peur d’y rester car ça a beau être un produit dangereux, si on respecte les précautions d’emploi y’a pas de raison pour que ça se passe mal, mais plus pour me simplifier la vie car il n’est pas envisageable de se resservir du matériel qui a été en contact avec la soude pour cuisiner, or je n’ai pas l’intention de m’acheter la panoplie complète de la savonnière en herbe), j’ai opté pour la technique de la refonte…
Et m’y suis reprise à au moins 3 fois avant d’obtenir un résultat « passable ». Le concept de départ n’est pourtant pas compliqué: faire fondre des paillettes de savon de base au bain-marie avec un peu d’eau, rajouter parfums, colorants ou autres additifs choisis en dehors du feu, et couler dans des moules. Eh ben j’en ai rêvé la nuit tellement ça m’a posé de problèmes!
Tout d’abord quel savon choisir? Pour ma 1ère fournée, j’ai râpé (à l’économe) ce que j’avais dans mes placards, à savoir 3 pains de 100g de savon bio à l’amande. Ils sont déjà parfumés donc, mais comme j’ai l’intention de rajouter du cacao (2 cs), ça va très bien ensemble. Après avoir lu à peu près toutes les pages web résultant de la recherche « savon+refonte », j’avais trouvé malin de laisser tremper les paillettes toute la nuit dans l’eau, dont j’avais évalué la quantité à grand maximum 300ml. Or à froid le mélange est extrêmement compact, je me suis dit pas possible, je mets plus d’eau… erreur (sauf si on a une journée à perdre à attendre qu’elle s’évapore ensuite)! Car la mixture s’est révélée bien trop liquide à peine quelques minutes passées au bain-marie. D’où découle ma 2nde erreur de vouloir accélérer les choses en posant ma casserole directement sur le feu, ce qui a valu un grand nettoyage à ma gazinière! J’ai récupéré la petite proportion ayant survécu à ce désastre et versé 1 cc de cire, astuce que j’avais lue sur je ne sais plus quel blog pour solidifier les savons (trop d’eau donne des savons longs à sécher et qui se déforment). Est venu ensuite le dilemne des moules: j’étais partie sur des idées originales de coquilles Saint-Jacques et autres mignons petits ramequins mais ça s’est révélé impossible à démouler. D’où mon dernier conseil: utiliser des moules à gâteaux en silicone bien huilés! J’ai profité de l’occasion pour en acheter car je n’avais pas ça dans mes affaires et j’ai trouvé des mini-moules pliables aux bords droits, cannelés, ou en tulipe que je ne manquerais pas de tester en version comestible pour réaliser tartelettes et autres muffins. Un autre petit truc dégoté sur un blog: mettre les moules au congélateur pendant 24h pour faciliter le démoulage. Il faut ensuite les laisser sécher pendant minimum 1 mois en les retournant une fois par jour (euh, en théorie, ça marche aussi de les oublier quelques jours…) sur une grille ou un torchon.
Pour tenir compagnie à ces mufffins choco-amandes et palets gourmands chocolat-amandes, j’ai élaboré des fleurs de café et dômes au café en partant de savon d’Alep Pure Olive. Conclusion: j’ai enfin trouvé un savon fait uniquement avec de l’huile d’olive (je cite la marque car j’ai cherché longtemps: Karawan®), ce qui résoud mon problème de lessive (article à suivre dès que j’aurai retrouvé le temps de la faire moi-même…), par contre l’odeur n’est pas neutre, et après avoir ajouté 200ml de café fort, 2 cs de café moulu, et presque vidé un flacon d’arôme naturel de café (pour 200g de paillettes), force est de constater qu’il va falloir trouver une autre base! J’ai donc éclusé mon reste de Persavon® malheureusement pas naturel mais sans parfum et le résultat est plus neutre (et plus dur à homogénéiser!) mais pas fort de café, dommage. Enfin, les propriétés désodorisantes du café ne sont pas liées à son odeur apparemment, et le café moulu permet une action exfoliante, donc tout n’est pas perdu.
Si des lecteurs assidus ont des suggestions concernant la savonnerie, je serai enchantée qu’ils me fassent partager leur expérience…
on-veut-les-recettes !!!
Eh beh c’est dans l’article, y’a qu’à lire…?
Par contre tu auras des échantillons dès que j’aurai le temps de faire les derniers galets de bain (càd d’ici Noël prochain ;))!
Ah je suis épatée par l’efficacité du savon au café: j’ai fait du savon liquide avec les chutes de mes diverses expériences et me suis aperçue l’autre jour, après avoir cuisiné du poisson, qu’en un lavage mes mains ne sentaient plus la poiscaille!